
Monstres imaginés par l'artiste
Les monstres tirés de l'imaginaire d'un artiste sont teinté d'une essence que d'autres n'ont pas. Telle la chose du Docteur Frankenstein, l'aura d'une créature imaginée est teintée de l'âme de son inventeur, puisqu'elle a vécu, cohabité avec ses idées, l'a accompagné dans son quotidien, a peut-être hanté ses rêves pendant un moment.
Ces monstres possèdent quelques points communs, teintés du même imaginaire collectif, et ce, indépendamment des époques, ou des nationalités. Ils sont généralement composés d'au moins un élément humain, souvent déformé, ou bancal, qui illustre à quel point les monstres inventés sont d'abord déstabilisants avant d'être terrifiants. Car si l'effrayant est souvent composé de stéréotypes grotesques et surfaits, le malaise est facilement atteignable par divers éléments de la composition. C'est là le second aspect commun à la plupart de ces créatures : leur inscription dans un environnement troublant participant à l'angoisse évidente que le spectateur éprouve devant l'oeuvre.
Les monstres sont avant tout déstabilisants, et ce, grâce à la mutation, volontaire ou non, d'éléments que le spectateur reconnaît, permettant ainsi de tromper l'impression de sécurité initialement ressentie.
